21 novembre 2024
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L’église paroissiale Saint Georges

Bâtie à quelques pas de la rivière par les moines de l’abbaye de Vendome, vers la fin du 11e siècle, l’église Saint Georges, massive et dépouillée, témoigne du premier âge roman. Elle est élevée par les Bénédictins, sans doute, pour mieux satisfaire une population croissante pour qui l’église Saint Martin, plus ancienne, et probablement trop petite, ne suffit plus.  

Au cours de ses longs siècles d’existence, plusieurs outrages lui ont été infligés, en commençant par son clocher, décapité par un ouragan en 1672. Incendiée par les chouans en 1794, elle sera remise en état en 1802. Enfin, en 1906, une de ses portes latérales sera fracturée par la force publique devant l’opposition des habitants et des autorités religieuses aux opérations d’inventaire imposées par la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. 


Une importante campagne de restauration étalée sur plusieurs années, entre 1850 et 1860, lui permettra de retrouver une seconde jeunesse, pas tout à fait dans le goût du roman classique.

Deux éléments remarquables sont à signaler dans ses murs et classés monuments historiques : tout d’abord, dans l’abside, un retable monumental tout en dorures, tuffeau et marbre, édifié en 1693 par le sculpteur angevin Jean Simon, mettant en valeur Saint Georges, Saint Martin et Saint Michel.

Ensuite, tout près de là, dans les parois de la même abside, deux enfeux destinés à recevoir les dépouilles de membres de la famille de Racappé. Ces sépultures ont été vidées de leur contenu à la révolution par des républicains désireux d’effacer en ces lieux toutes traces de noblesse.

L’église Saint Georges n’est pas sans rappeler, par son architecture et son dépouillement, l’église Saint Jean de Château-gontier, légèrement antérieure. 


Voila, certainement, le monument ménilois le plus photographié et peint par les touristes et artistes de passage qui ne se lassent pas, côté rivière, d’immortaliser son chevet si caractéristique.